Portrait d’agent : Chef de régulation – « Il faut faire preuve d’une rigueur sans faille »

Aujourd’hui je rencontre Michaël, Chef de régulation au sein du centre de commandement unique de Vincennes (CCU).

Bonjour Michaël, tu es chef de régulation au CCU de Vincennes, peux tu te présenter et peux tu présenter ton métier ?

Bonjour, je suis Michaël, j’ai 45 ans et cela fait 21 ans que je travaille à la RATP. Le CREG (Chef de Régulation) est responsable à la fois de la ponctualité sur la ligne, de la sécurité des personnes et des installations fixes et il est garant de la bonne circulation des trains lors d’incidents.

Quel a été ton parcours avant de devenir CREG ?

J’ai commencé à la maintenance des bus (MRB) en tant que technicien supérieur, j’ai ensuite été contre-maître visiteur au département MRF (maintenance du réseau ferroviaire). Par une passerelle en interne, je suis devenu sous chef de terminus sur les lignes 13 et 5 du métro. Durant une période j’ai été également chef de secteur sur la ligne 9 à Porte de Montreuil. Après avoir travaillé plus de 10 ans pour le métro, je suis allé sur le département RER et je suis devenu responsable conduite et gradé TN (travaux de nuit). Ensuite, j’ai pu acquérir la compétence de chef de régulation au RER.

Quelles sont les qualités et maîtrises nécessaires pour ce poste ?

Pour commencer, la gestion du stress. Chaque incident ou complication en ligne engendre du stress et il faut canaliser cette énergie afin de pouvoir mieux gérer l’incident. Deuxièmement, la gestion des priorités car le poste comporte plusieurs facteurs tant de sécurité que de ponctualité. Nous devons gérer plusieurs choses en même temps (les appels téléphoniques, les communications avec les conducteurs et agents des gares selon les situations) ainsi que les différents acteurs présents au CCU (SNCF, CDSMG, PG…). Pour finir je dirai qu’il faut faire preuve d’une rigueur sans faille afin de ne pas mettre en danger les voyageurs, les conducteurs et les agents.

Comment garder son calme et gérer la situation lorsque le trafic est perturbé ?

D’abord il faut être méthodique, c’est à dire analyser la situation, mettre en place les premières mesures afin de pallier l’incident dans un premier temps. Il faut ensuite faire les remises à l’heure si besoin était selon les cas de figure. Le temps joue contre nous lors des incidents car une décision tardive peut engendrer un sur-incident. On peut donc dire que cela dépend des personnes et de leur gestion personnelle du stress.

On peut dire qu’il n’y a pas de journée type, n’est ce pas ?

Non ! Il n’y a jamais de journée type ou du moins très peu. Mais cela dépend des évènements qui se passent en ligne, c’est aussi ce qui fait la richesse du poste et permet ainsi un maintient des connaissances personnelle sur les installations, le matériel et les infrastructures.

Vous avez des questions concernant le métier de CREG au sein du RER A ? N’hésitez pas à nous les poser en commentaire !

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