RER A au féminin – portrait de Mathilde, Gestionnaire de l’information et de la prise en charge voyageurs
Faire fonctionner une ligne de RER nécessite des centaines d’intervenants. Parmi eux, il y a évidemment des « elles » qui travaillent, jour après jour, au bon fonctionnement de cette ligne.
Pour ce nouveau portrait, je vous propose de découvrir Mathilde, gestionnaire de l’information et de la prise en charge voyageurs pour le RER.
Thomas : Bonjour Mathilde. Tu es gestionnaire de l’information et de la prise en charge voyageurs pour la SNCF, peux-tu nous dire en quoi cela consiste et quel est ton rôle au sein du RER A ?
Mathilde : Bonjour, je suis Mathilde et j’occupe effectivement le poste de gestionnaire de l’information et de la prise en charge voyageurs. Ce métier consiste à apporter en temps réel des informations aux voyageurs du RER A sur la situation du trafic et organiser leurs prises en charge en cas de situations perturbées. Mon métier, dans les grandes lignes, représente le lien entre les décisions opérationnelles prises aux CCU, les agents commerciaux en gare et le PIVIF (Poste d’Informations Voyageurs Île-de-France), afin d’avoir une information cohérente à destination de nos clients via les différents canaux (application, internet, écrans en gare, sonorisation en gare…)
T : Pourquoi avoir choisi ce métier et quelles sont les qualités nécessaires sur ce poste ?
M : J’ai choisi ce métier car ayant été moi-même agent commercial en gare auparavant, le métier de GIPV représentait l’opportunité de développer mes compétences et me permettre de découvrir en amont comment étaient prises les décisions relatives au plan de transport, mais aussi la possibilité d’y apporter mon expérience terrain. Moi ce qui me plaît c’est d’être dans l’action ! D’être dans l’anticipation et de trouver rapidement des solutions. C’est un métier où aucun jour ne se ressemble et c’est motivant.
Pour moi, les qualités nécessaires pour ce métier sont : d’avoir beaucoup de sang-froid, une réactivité à toute épreuve et un grand sens des priorités car les informations à transmettre sont diverses et nombreuses, mais surtout nécessaires pour mes différents interlocuteurs afin qu’une situation perturbée puisse se dérouler au mieux et se résoudre le plus rapidement possible.
Enfin il faut faire preuve d’adaptabilité car, Il n’est pas rare que le scénario initial subisse des modifications qu’il faut prendre en compte rapidement afin de donner les bonnes informations au bon moment afin de revenir à un trafic normal.
T : Qu’est-ce que cette expérience t’a apportée ?
M : Cette expérience m’a apporté une réalité frappante sur tout ce qui est nécessaire de mettre en place afin de faire circuler un train dans de bonnes conditions. Elle m’a apporté une vision plus globale et plus large du milieu ferroviaire, car au CCU, on a la chance de travailler avec plusieurs entreprises, qui malgré leurs différents domaines de compétence, font tout pour fonctionner ensemble.
T : Quelles sont les difficultés auxquelles tu as dû faire face ?
M : Les difficultés auxquelles j’ai dû faire face sont diverses. Au départ, je n’avais aucune connaissance sur le fonctionnement d’un CCU et surtout sur la gestion d’une ligne cogérée (ndlr : RATP & SNCF). J’ai dû vite apprendre à m’adapter aux différents termes et procédures utilisées, savoir comment les traduire afin qu’ils soient compréhensibles par tous.
T : As-tu un mot pour une femme qui voudrait se lancer ?
M : Si une femme souhaite se lancer je lui dirais que ce n’est peut-être pas facile au début d’évoluer dans cet environnement mais, qu’avec de la volonté tout est possible et qu’il ne faut pas avoir peur de faire sa place.
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