Mesures de régulation du trafic sur le RER A #3 : La remise à l’heure
La remise à l’heure est l’une des priorités des acteurs de la régulation sur notre ligne. Découvrez à travers ce nouveau billet pourquoi ces mesures sont indispensables à la bonne gestion du trafic !
Lorsqu’un incident se produit sur la ligne, l’un des défis des acteurs de la régulation est d’assurer au mieux la ponctualité des trains, mais aussi d’améliorer autant que possible vos conditions de voyage. Pour cela, différentes mesures de régulation peuvent être réalisées comme vous avez pu le voir dans nos précédents billets.
Parmi les actions possibles pour réguler le trafic, il existe ce que nous appelons « la remise à l’heure ». Cela a pour objectif d’atténuer les retards que peuvent accumuler les trains durant leur trajet. Il existe différents moyens de remettre une mission à l’heure, je vous propose de le découvrir à travers cet article.
Les raisons pouvant retarder un train sont nombreuses : gêne à la fermeture des portes, incident de signalisation, signal d’alarme… En bref, un train peut rapidement accumuler plusieurs minutes de retard durant son trajet.
Au-delà d’un souci de ponctualité évident, un train arrivant en retard pose un autre problème.
Vous connaissez sûrement ce que nous appelons le retournement au terminus ? Lorsqu’un train arrive à l’un des terminus de la ligne, nos installations permettent son « retournement » afin qu’il puisse repartir dans l’autre sens. Cependant un train arrivant en retard peut repartir en retard si aucune mesure de régulation n’est prise.
Pour absorber les petits retards, plusieurs solutions peuvent être mises en place.
La première est la relève. Dans certaines gares de la ligne, des conducteurs sont en réserve, prêts à conduire et à relever leurs homologues pour la suite du trajet. Le temps réglementaire de stationnement lors d’une relève est de deux minutes. En cas de retard, la relève peut-être réalisée plus rapidement, ce qui peut faire gagner un temps précieux ! En revanche, cette mesure ne concerne pas la relève de Nanterre-Préfecture.
En plus de cela, les acteurs de la régulation ont la possibilité d’adapter le plan de transport théorique aux réalités du trafic.
En effet, lorsqu’une mission accumule trop de retard, un autre train peut être « replaqué » et considéré comme cette dite mission. Pour illustrer cela voici un exemple : deux trains stationnent à Nanterre-Préfecture, un en direction de Torcy (OKLA38) et l’autre terminus Marne-la-Vallée — Chessy (QIWI36). Un signal d’alarme est tiré à bord de la mission QIWI36, un accident vient de se produire et nécessite l’intervention des agents. Afin de minimiser l’impact de cet incident qui pourrait durer plusieurs minutes, le OKLA38 se rendant normalement jusqu’à Torcy est replaqué en QIWI36 et peut ainsi aller jusqu’à Marne-la-Vallée — Chessy !
Cette flexibilité permet aux régulateurs d’améliorer notre régularité notamment aux arrivées au terminus des trains.
Lorsqu’un incident implique la suppression de missions, il est également possible d’ajouter des trains pour compenser le manque de mission sur une branche et « remplacer » le train manquant ! Par exemple, si en raison d’une suppression ou d’un retard il y a peu de trains entre Saint-Germain-en-Laye et La Défense, il est possible de faire partir un train de Rueil-Malmaison afin de minimiser l’impact de cette suppression.
Vous l’aurez compris, de nombreuses petites astuces permettent aux acteurs de la régulation de remettre un train à l’heure. L’objectif principal de ces différentes mesures de régulation sera toujours d’améliorer vos conditions de voyage car vous êtes au cœur des décisions prises par nos régulateurs