RER A au féminin – portrait de Fabienne, Chargée de Formation
Faire fonctionner une ligne de RER nécessite des centaines d’intervenants. Parmi eux, il y a évidemment des « elles » qui travaillent, jour après jour, au bon fonctionnement de cette ligne.
Pour ce nouveau portrait, je vous propose de découvrir Fabienne, chargée de formation pour le RER.
Thomas : Bonjour Fabienne. Tu es chargée de formation pour la RATP, peux-tu nous dire en quoi cela consiste et quel est ton rôle au sein du RER A ?
Fabienne : Je suis chargée de formation pour l’entité d’aide à la régulation de la ligne A du RER. Mon métier consiste à mettre en œuvre des actions de formation destinées à faciliter le retour à l’emploi des salariés en CAE (contrat d’aide à l’emploi). Nous travaillons en partenariat avec Pôle Emploi afin de former des assistants de régulation pour la ligne et ainsi, leur mettre un pied à l’étrier pour retrouver une activité professionnelle. Pour cela, je dois accompagner les tuteurs dans le suivi des entretiens des futurs assistants de régulation, le maintien de leurs connaissances et l’animation des formations. Nous allons aussi les accompagner en organisant des formations en interne pour tout découvrir sur le métier et ses spécificités. Certaines formations sont effectuées en externe pour, par exemple, apprendre à rédiger un CV et à conduire un entretien d’embauche. Il y a aussi des formations dans des matières plus générales…
T : Pourquoi avoir choisi ce métier et quelles sont les qualités nécessaires sur ce poste ?
F : J’ai choisi ce métier car il est dans la continuité de mes anciennes expériences professionnelles, à savoir le recrutement et l’orientation professionnelle. Depuis 2016, j’étais dans un département de ressources humaines comme chargée de recrutement pour les postes « opérateurs ».
C’est un métier qui demande un bon relationnel, de l’accompagnement, une capacité d’analyse, de l’autonomie et il faut savoir être force de proposition. J’ai donc pu réaliser des entretiens de recrutement avec des salariés en contrat aidé et j’ai ainsi découvert l’insertion professionnelle. Je voulais poursuivre dans ce domaine car c’est un métier très riche, mais aussi parce que c’est un vrai sujet d’actualité.
T : Qu’est-ce que cette expérience t’a apportée ?
F : Je suis ravie de faire ce métier pour sa richesse, pour les relations humaines et aussi car il permet une prise de conscience des difficultés que peuvent rencontrer certaines personnes face à un retour à l’emploi. Certains sont ou étaient dans une grande précarité, il est donc très important de s’adapter à chaque situation.
T : Quelles sont les difficultés auxquelles tu as dû faire face ?
F : Sur ce métier, il est important de s’adapter à la personne qu’on a en face de soi. Comme je le disais, certains ont un parcours très spécifique, il faut chercher à les comprendre pour pouvoir les aider au mieux. Je dirais qu’il est important de ne pas porter de jugement de valeur sur la personne que l’on a en face de nous. Il faut garder en tête que chacun peut apporter sa pierre à l’édifice pour l’insertion professionnelle.
T : As-tu un mot pour une femme qui voudrait se lancer ?
F : Je lui dirais d’aller au bout de ses ambitions et de se donner les moyens d’y parvenir. Une femme a tout autant de valeurs qu’un homme, surtout que cette profession ne leur est absolument pas réservée. Il suffit qu’elle sache rester compréhensive, professionnelle et bienveillante à chaque instant.
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