« Street Art » en gare d’Auber

On en retrouve sur les murs, les trottoirs, les rues, dans les parcs ou sur les monuments … Le Street Art (ou « art urbain ») s’installe même désormais dans le RER A. En effet, du 17 janvier au 1er mars, deux œuvres de l’artiste Jean Faucheur, l’un des précurseurs de cet art éphémère en France, étaient installées dans la salle d’échange d’Auber, dans le cadre de la rénovation de la gare. Les œuvres de 6 artistes de renom sont exposées successivement dans la gare pendant 9 mois. Un septième street artiste est même exposé en gare depuis le 19 octobre 2018!

[mise à jour du 19/10/18]

Alors que les travaux préparatoires sont quasiment terminés et que la rénovation complète de la salle d’échange va bientôt commencer à Auber, un programme artistique unique est proposé aux voyageurs qui continuent à emprunter la gare.

Ainsi, une série de 12 œuvres s’y est succédé pendant 9 mois, avec la participation de 6 artistes de renom, au total, en lien avec l’association de Street Art « Le Mur » (Modulable, Urbain et Réactif). Un septième artiste s’expose même depuis le 19 octobre.

Découvrir 6 artistes de renom pendant 9 mois

Le Street Art, comme son nom l’indique, est réalisé dans des lieux publics : accessible à tous, au coin de la rue. Ces œuvres d’art contemporain se sont d’ailleurs incontestablement intégrées dans les paysages franciliens !

L’art urbain se différencie grâce à de nombreuses techniques d’expression : le graffiti, le pochoir, la mosaïque, les stickers ou les installations. Aussi, cette exposition vous permettra de le découvrir, en gare, sous toutes ses formes : les fresques de ces 6 artistes seront exposées les unes après les autres sur les deux murs de 15m² carrés chacun, sur la mezzanine centrale de la gare d’Auber.

Jean Faucheur : premier exposant du 17 janvier au 1er mars

 

Jusqu’au 1er mars, ce sont les fresques de l’artiste français Jean Faucheur qui étaient à l’honneur à Auber :

« Depuis 2003 l’association le MUR a travaillé à l’ouverture de cette forme d’art aux publics des rues, aux quartiers. Ce projet nous confronte à de nouveaux publics : ceux des transports et des souterrains. Le dessus et le dessous d’une capitale en mouvement ! Créer des œuvres pour le métro parisien m’a ainsi demandé une toute autre dimension de leur perception: les publics y sont passants, pressés, parfois stressés, l’espace « sub-urbain » est vaste et confiné à la fois, les points de vue sur l’œuvre y sont multiples, proches ou distanciés. Ce sont autant de facteurs à prendre en compte. J’ai donc créé des images lisibles (au lointain), colorées, avec des figures accessibles et bienveillantes » précise-t-il.

Le jeudi 1er mars, c’était au tour de « YZ », une artiste franco-anglaise, d’exposer ses œuvres.

Elle réalise des portraits à partir de photos ou de statues classiques reproduites sur papier kraft. J’ajoute quelques images de son exposition ici, pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de les admirer:

 

Troisième artiste à Auber, le 16 avril :  « MADAME »

Comédienne et scénographe de formation, Madame s’est très vite réorientée vers les arts plastiques, la sculpture, la peinture, puis progressivement le collage. Non sans négliger ses premières amours Madame, avec divers matériaux d’époque (papier, bois, métal, tissus…), déconstruit l’iconographie ancienne, pour parler d’aujourd’hui. Articulant son travail de collage entre texte et image, elle construit en atelier de petits formats, sortes de « petites scènes » en volume, qu’elle transpose ensuite en grandes affiches pour les apposer dans la rue. Les petits « castelets » crées dans l’intimité de l’atelier se muent alors en véritables scènes de théâtre à ciel ouvert dans l’espace public.

Un parcours de l’intime au public qui n’est pas sans rappeler l’essence même du théâtre, mais aussi de la représentation plus globalement, la sienne comme celle des autres…

En gare d’Auber, elle a souhaité parler du flux incessant des voyageurs : « J’ai voulu par le biais de cette œuvre, faire raisonner le ballet des voyageurs avec ballet des oiseaux migrateurs lors du changement des saisons. Et ainsi effleurer les raisons qui nous meuvent et nous émeuvent intimement comme socialement… »

Le 17 mai, c’est l’une des créations de  Gilbert1 qui s’exposait à Auber

Lors de ses travaux in situ, Gilbert1 conçoit sa création en tenant compte de l’espace environnant, pour que l’intervention et le lieu puisse être appréhendé comme un ensemble cohérent.

Actuellement, ses recherches visuelles se portent sur l’art optique et cinétique, et parfois sur l’illusion, avec des effets de profondeur et des lignes de fuite structurantes. Ses créations en gare d’Auber font référence au dédale urbain, à l’empressement quotidien de l’Homme et au mouvement.

 

Après le 25 juin, vous pouviez contempler deux œuvres de la street artiste Mademoiselle Maurice

Mademoiselle Maurice a voulu offrir, avec son œuvre « Rêve infini », une bulle de couleur et de poésie aux voyageurs, faite d’évocations florales et d’envolées d’oiseau. L’œuvre mêle ainsi peinture arc-en-ciel et origamis de papiers blancs, qui rappellent les influences japonaises de l’artiste. La légèreté et l’envie d’évasion ici représentées sont alors conçues comme une fenêtre ouverte sur le rêve, dans l’espace confiné du métro  ou prendre le temps n’est pas toujours évident.

 

En août, une œuvre de  Speedy Graphito à Auber

Après des études artistiques supérieures, street artiste commence à peindre les murs de Paris dès le début des années 80. Nourri par l’Art, la vie et son époque, son œuvre retrace son parcours, tel un carnet de voyage portant ainsi sur le monde un regard intime et personnel. Il crée un langage multi-générationnel à partir de références universelles et populaires pour raconter son histoire et son rapport au monde qui l’entoure.

Éternel enfant, évoluant sans cesse à la découverte de nouvelles formes d’expressions, il explore la peinture, la sculpture, l’installation, la photo, la vidéo, la fresque … à la recherche de l’œuvre ultime, celle qui le fera grandir. Son graphisme très reconnaissable a inspiré  tout une génération qui le reconnait aujourd’hui comme l’un des fondateurs du Street art actuel!

 

Depuis le 19 octobre, JBC,  un septième et dernier street artiste du MUR occupe la gare

Établi en région parisienne depuis une quinzaine d’années, et spécifiquement à Montreuil depuis 6 ans, JBC  occupe un atelier à la Fabrique Made in Bagnolet. 

Son univers est un enchevêtrement symbolique mêlant l’art baroque latino-américain, le réalisme soviétique, le cultes des icônes, le paganisme sous toutes ses formes. Ses thématiques entrent en résonance avec son style graphique rappelant le vitrail, magnifiant les personnes, même dans les situations les plus absurdes ou les plus triviales. Le choix de couleurs chaudes et d’éléments végétaux rappellent l’importance des tropiques dans l’imaginaire de l’artiste, fruit de ses nombreux voyages en Amérique Latine.

 

Je vous invite donc à continuer à venir découvrir ces œuvres originales!

Partager cet article
commentaires 1
  1. Brijou dit :

    Bonne idée si ça peut égayer les trajets de plus en plus compliqués des voyageurs je ne manquerai pas de vous faire un retour dès que mes pas me mèneront à Auber bon week-end

Laisser un commentaire

Consultez la charte du blog