4 ans de pilotage automatique : Et après ?

Quand on parle de pilotage automatique, on s’imagine déjà à bord d’un avion entre Paris et Los Angeles. Mais pas besoin d’aller aussi loin pour en profiter !

Il suffit de prendre la ligne A entre Nanterre Préfecture et Fontenay-sous-bois / Val de Fontenay.

Inauguré en avril 2017, le premier train équipé du système de pilotage automatique (PA) fait son apparition sur les rails dans le cadre du plan de modernisation de la ligne. L’idée est d’améliorer la régularité et la rapidité des trains pour améliorer la ponctualité.

Après avoir fait ses preuves, il sera en fonctionnement sur l’ensemble des trains de la ligne en janvier 2019.

S’il s’agit d’un mode de conduite automatique, le conducteur reste malgré tout le seul maitre à bord du train. Véritable garant de la sécurité des usagers, il surveille en permanence la voie et les signaux, pour prendre les mesures nécessaires, et arrêter le train si besoin. Bien entendu, il continue aussi de gérer l’ouverture/fermeture des portes, et c’est lui qui décide de mettre le train en mouvement.

Et 4 ans plus tard ?

L’objectif initial était d’obtenir une diminution de 2 minutes du temps total de traversée du tronçon central de la ligne. Objectif atteint avec en moyenne un gain de 135 secondes.

Cela permet de diminuer la distance entre les trains à l’approche des gares, et de réduire l’intervalle. Il faut aussi compter sur le fait qu’en cas d’incident, le pilotage automatique permet de résorber plus facilement le retard (en gagnant du temps sur chaque train, le temps total de retard est diminué).

C’est tout cela qui permet un gain en termes de ponctualité, même s’il faut aussi prendre en compte les autres innovations récentes qui ont permis d’atteindre ce résultat (la refonte horaire, l’arrivée du CCU, le nouveau matériel, …)

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Et ensuite ?

Comme vous pouvez vous en douter, fort de cette expérience avec le pilotage automatique, la RATP a lancé les travaux sur un projet d’extension de la zone jusqu’en gare de Noisy-Champs, ce qui portera à 14 le nombre de gares desservies grâce à ce système d’ici courant 2023.

Concernant ces travaux, ils sont totalement invisibles pour vous ainsi que pour les conducteurs et n’auront, par conséquent, aucun impact sur la circulation. C’est un grand projet qui demande du temps de développement pour équiper l’ensemble des trains, des voies et préparer les outils internes mais il permettra, à n’en pas douter, de vous offrir à nouveau la meilleure qualité de service possible.

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commentaires 2
  1. Agirth dit :

    Bonjour,
    Quels sont les objectifs de gains et de performances envisagés sur la Ligne ?

    • Aurélie dit :

      Bonjour,

      Ce sont plus que des objectifs envisagés, ce sont des résultats puisque depuis que le pilotage automatique est entré en service en 2018, on constate une amélioration du débit en apportant des gains sur le temps de parcours (jusqu’à -2 min dans le tronçon selon les périodes horaires) et en permettant de faciliter le rapprochement des trains.
      Grâce à un meilleur débit sur le tronçon, on peut voir qu’il y a moins de ralentissements sur les branches. Nos chiffres de régularité se sont d’ailleurs grandement améliorés depuis 2018, c’est justifié d’une part par le pilotage automatique, mais aussi par la mise en service de la nouvelle offre qui a augmenté l’intervalle des trains dans le tronçon à 2min20 (en situation nominale hors COVID).

      Bien à vous,

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